INFORMATION, CULTURE, DICTION, VALEURE MORALE AFRICAINE

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WACK & INTEGRITEE

Il est souvent très vital de connaitre sa culture pour savoir d’où l’on vient et d’où l’on va. C’est pourquoi j’ai interrogé le passé. Je veux dire, en fait, que c’est pourquoi je me suis intéressé au regard d’un vieux individu témoin du passé.

 

 

En effet, je me suis engagé en débat avec un vieux monsieur réceptacle de nos coutumes. Notre sujet était un objet de comparaison entre son époque et celle de la mienne; les valeurs traditionnelles, les croyances, et les coutumes. J’ai été émerveillé et enrichis quand il m’en a fait savoir que cette époque-ci appartienne au gain facile, à l’argent le tout couronner par la contre nature. Pourtant la leur était celui de l’intégrité. En quelque sorte, il m’a fait savoir que dans la société traditionnelle africaine, pour ce qui est de l’Afrique noire, tout se jouait autour de l’intégrité. L’animisme c’est l’intégrité mais mal-comprise.  « Si tu es intègre, tu n’as aucune raison d’avoir peur ». Même le wack et la sorcellerie avec les mauvais sort possible est une force soumis à la loi de l’intégrité.

 

Si tu allais solliciter la grâce des ancêtres, les divinités, la réponse se faisait immédiate devant l’hôtel a travers le comportement du poulet sacrifié. Autrement dit, le dégrée d’intégrité se met à nu. Certain titre dans la société traditionnelle demande une dose d’intégrité sans quoi la mort subite s’ensuive. la sanction est immédiate devant un manque d’engagement. Si tu n’as pas nourris l’intention de faire le mal (tué, volé, trompé) tu peux être plus qu’un wack et proférer que bénédiction qui sera exaucé.

Il poursuivait avec enthousiasmes comme s’il voulait à tout prix me convaincre de l’intérêt de ses dires. Pour se faire, il me trimballe dans une époque lointaine qui m’est étranger; celle de son époque. Approximativement, les années 1950, 1960.

 

J’étais transporteur, introduit-il. Chevauché sur ma moto bécane, je quittais ma ville pour aller écouler mes marchandises dans une autre, très loin. Tout allait bien jusqu’à un moment donné où un de mes clients décidait de me jouer un sale tour. C’est à dire que, pour être plus explicite, ce dernier ne voulait plus me rendre ce qu’il me devait. Impossible de le retrouver. D’habitude, je livrais pour récupérer mon dû à la prochaine livraison. Alors, pendant plusieurs jours, ce créancier s’était résolu à me fuir à jamais. Dans ladite ville, l’habitude étant une seconde nature, j’avais pris l’habitude cependant de fréquenter un petit marché juste à la sortie de la ville. Un marché de 4 jours. C’est à dire qu’il n’a lieu que chaque 4 jour après.

 

Après avoir raté une fois de plus mon créancier, je revenais désespérément dans ce dit marché afin de me relativiser à l’aide d’une calebasse de Dolo. Ca me soutiendrait le moral. Comme de coutume, je trouvai le vieil homme. Forgeron de son état. Assis à même le sol sous son hangar. Après l’avoir salué en lui remettant mon habituel présent (je lui offrais quelques noix de Cola à chaque fois que j’étais de passage).

 

Il m’appelait quand je voulais prendre congé de lui, me disant « J’ai l’impression que quelque chose ne va pas chez toi. Tes affaires ne vont pas bien? »

Comme le dit l’adage de chez nous « c’est en faisant propagande de sa maladie qu’on peut espérer avoir un bon remède ». Je lui expliquais ma mésaventure avec mon client Rebel. Sans faire de quelconque signe géomatique qui pouvait affermir au moins ma foi, le vieux homme scrute les quatre point cardinaux, bizarrement, comme s’il recherchait quelque chose dans le vide. Après ce bref instant de silence, il m’indiquait une direction carrément de sens opposer à celle qui me menait chez mon client récalcitrant. Il m’ordonnait d’un ton impératif de l’emprunter et de ne jamais retourner sans l’avoir intercepté, mon créancier. Pour moi, cela semblait de la folie, de quelque perte ou de déficit de mémoires chez ce vieil homme. Je voulais lui rectifié que ce dernier n’y est pas de ce point géographique, mais j’accepte tout de même après hésitation.

 

Au bout de plus de 3 heures de route sur ma Moto bécane qui zigzaguait, je sentais la fatigue et l’envi d’abandonner. Au loin, à un croissement des routes, je décidais en fin de retourner. Tout à coup sans m’arrêter, je virevoltais au beau milieu de la voie pour rebrousser chemin quand… hop! Au même moment un usagé me percute violemment par arrière. A ma grande surprise, c’était mon créancier qui venait de me mettre dans son décor. Je n’en revenais pas. Alors, avec mon fusil moyenâgeux que j’avais en bandoulière heureusement, je le pinçais, le trimballais jusqu’au poste de police le plus proche.

 

Je n’ai pu revenir chez le vieux forgeron le même jour mais le jour du marché suivant je passais lui dire que son wack avait bien mordu. Très content, celui-ci me rétorque que je ne l’aurais retrouvé si et seulement si mon bien qu’il me devait, je l’avais mal acquis. Son wack en effet, à lui seul ne pouvait rien mais il fallait une bonne dose d’intégrité dans mes entreprises.

 

Source: zembalacultur.

http://zembalacultur.mondoblog.org



07/05/2013
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