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Salia Kouyaté : découvert d'une nouvelle perle de la musique africaine

La famille Sotigui n’est plus à présenter en Afrique et même au-delà du continent. Tous les fils et petits-fils issus de cette généalogie sont en train d’assurer pleinement et logiquement ce précieux héritage. C’est aujourd’hui au tour du jeune Salia Kouyaté, neveu de Sotigui Kouyaté, de s’illustrer merveilleusement en France.

 

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C’est aux côtés des aînés, notamment de son père Mamadou Kouyaté, griot depuis bien connu, que l’enfant Salia s’est forgé une carrière dans la chanson. C’est en 1998 qu’il s’établit à Bordeaux, l’une des villes françaises les plus culturelles. Aujourd’hui la quarantaine à peine, Salia Kouyaté commence à titiller les célébrités dans l’Hexagone à l’instar du reggeaman Tiken Jah Fakoly avec lequel, il a donné, en levée de rideaux, un concert époustouflant à guichets fermés à l’Observatoire de Cergy en France le 30 avril 2014.

 

Ce féru du folklore issu de l’ouest du Burkina Faso, a fait étalage de toute sa classe tant vocalement que scéniquement. Il a su allier tradition et modernité dans un foisonnement artistique qui transcende les peuples du monde. Sa prestation a été unanimement saluée à telle enseigne que l’emblématique chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly a salué sa prouesse.

 

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Malgré qu’il réside en France depuis plus d’une décennie, le jeune griot aux dreadlocks n’a rien perdu de son héritage musical. « Mes racines m’ont donné une forte identité, mais c’est mon esprit d’ouverture qui l’a conduit où je suis » analyse le neveu de Sotigui.

En donnant ce spectacle époustouflant ce jour du 30 avril, le natif de Djaradougou, un quartier de Bobo-Dioulasso, ne fait que conquérir davantage le cœur des mélomanes du pays de Zinedine Zidane. Pourtant, son esprit serait tourné vers son pays natal, où il souhaiterait avoir la même reconnaissance.

 

Les débuts de l’artiste en France n’auront pas été aussi roses ; il avait même rangé la musique dans un placard à un moment donné pour suivre des modules de formation en animateur professionnel pendant trois bonnes années. Les germes d’orateur étant depuis longtemps enfouis en lui, lors d’une rencontre fortuite, Salia fut coopté pour un spectacle de conte en qualité de conteur. Sa prestation, époustouflante fut elle, ne l’a pas empêché de changer de fusil de l’épaule. L’artiste a décidé plus tard de reprendre sa passion juvénile qu’est la musique.

 

Grâce à son grand frère Toumani Kouyaté, les festivals tant à l’intérieur du pays, la Thaïlande et Israël lui ouvrent aussitôt les portes. Forts de ses expériences très enrichissantes, Salia Kouyaté décide de prendre donc le taureau par les cornes pour enfin créer un groupe musical qu’il baptisa « Salia Kouyaté et les Folikèlaw ». Une formation qui annoncera dans les prochains mois la sortie de son premier opus qui sera intitulé « Nangasso » qui signifie en langue malinqué « Viens chez nous ».

 

Selon l’auteur, « Nangasso » reflètera son image musicale, artistique et thématique. Les instruments comme la batterie, la guitare et les claviers viennent se greffer de façon glamour aux sonorités de la kora. Un opus saupoudré de rythmes traditionnels mandingues et assaisonné par des influences contemporaines effleurant le reggae. Ces chansons sont une forte dose de thèmes pertinents et poignants qui abordent sans faux-fuyants les sujets controversés sur les coutumes ancestrales ou encore la sagesse africaine. Un clin d’œil est notamment fait sur la question genre sur les éloquentes et braves femmes issues du Vieux continent.

 

Sa prestation scénique associée à son incroyable timbre vocal a séduit le public de Cergy en France le 30 avril 2014. L’un de ses objectifs majeurs, c’est de conquérir autant le public de son pays. Des tournées africaines seraient l’aboutissement des efforts consentis en amont.

 

Véritable idole d’Habib Koïté, Salia souhaite emprunter son chemin et surtout mettre en pratique tous les conseils qu’il a reçus de sa part. C’est en défenseur acharné du live que Salia Kouyaté condamne avec la plus grande énergie, le playback, qu’il a traité de honte pour la musique.

 

Profondément impliqué dans l’humanitaire, le jeune griot est préoccupé par la situation des enfants de la rue dans son pays notamment à Ouagadougou, la capitale. Il a pu toucher du doigt les réalités du phénomène et entend fonder une association pour pallier cette insuffisante.

 

Source: Lefaso.net



12/05/2014
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