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ERIC Bayala FAIT L'ELOGE DE L'INITIATION DES JEUNES

 

Cinéma : Eric Bayala fait l’éloge de l’initiation des jeunes

 

Artiste musicien, comédien de théâtre, poète, Eric Bayala est un jeune burkinabè évoluant en Autriche. De son nom d’artiste Jimmy de Kibibouwé, il a joué dans l’orchestre de l’Université de Ouagadougou auprès de grands noms de la musique burkinabè comme Zedess. Sa musique est à cheval entre le reggae, le rock et les sonorités jazzy. Il prépare actuellement un album sur son riche parcours. En plus de la musique, Eric est également réalisateur. En 2009, il a réalisé un documentaire intitulé « Les masques dans l’air des temps ». Son ambition est de le présenter au prochain Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).

 

 

Cette année, son film fait la comparaison entre la jeunesse burkinabè et celle autrichienne en termes de mode de vie, de rêves, de difficultés… Eric qui achève un Master en comparaison et management des structures de santé est un véritable mordu d’art qui ne cesse de concevoir des projets pour la valorisation du riche patrimoine culturel africain et burkinabè !

 

Du 11 juillet au 10 août 2010, Eric Bayala était en tournage au Burkina Faso. Il était accompagné de deux professeurs d’université (un Français et un Autrichien), d’un cameraman Allemand et d’une ingénieure de son polonaise. Ensemble, ils ont sillonné les villes de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou, de Kaya, de Dori et les localités de Bani, de Daandé et de Samanga à la rencontre des jeunes. L’objectif du film, c’est d’établir une comparaison entre le mode de vie de la jeunesse burkinabé et celui de la jeunesse autrichienne. Du côté du Burkina, Eric Bayala s’intéresse particulièrement à certaines valeurs telles que le droit d’ainesse, l’initiation, les classes d’âge… Il fait le constat que ces valeurs sont de plus en plus en perdition et que les jeunes font leur propre initiation à travers l’alcool, les expériences sexuelles précoces, le goût pour l’aventure, les grosses voitures…

 

Si la situation est préoccupante en Afrique, de l’avis du réalisateur, elle l’est davantage en Europe où « le cadre initiatique n’existe plus. Les conflits intra et intergénérationnels se multiplient. Le jeunisme s’exacerbe et les personnes âgées sont de plus en plus marginalisées. Rêvant d’une éternelle jeunesse, de nombreuses personnes recourent à la chirurgie esthétique. Les jeunes font leur initiation à travers les tatouages, les piercings, la drogue… » C’est à un véritable retour aux sources qu’Eric appelle à travers ce film. Il veut mettre en exergue les vertus de l’initiation afin d’éviter que la jeunesse ne perde complètement son âme face au rouleau compresseur de la modernité. Selon le réalisateur « l’initiation donne des droits et des devoirs au jeune. Elle l’insère dans un réseau d’échanges et de responsabilités. Elle l’enserre également dans un carcan où il est obligé de respecter les ainés. En définitive, l’initiation permet de ritualiser la vie communautaire.

 

Elle est si importante que dans certaines contrées, seuls les initiés ont droit à des cérémonies funéraires après leur mort ». Tout au long du tournage, l’équipe a rencontré des sociologues, des anthropologues, des dépositaires des traditions et de nombreux jeunes afin de décrypter la problématique de l’initiation sur tous ses contours. Eric Bayala reste toujours dans la perspective socio-anthropologique dans la mesure où son premier film, « Les masques dans l’air des temps » s’est évertué à établir une comparaison indirecte entre la morphologie, la sémiologie et l’expression des masques burkinabè notamment ceux des Bobo de Tounouma et les masques autrichiens. Plusieurs personnalités comme les professeurs d’Université Millogo Antoine, Sanon Alain, l’Archevêque de Bobo-Dioulasso Mgr Anselme Titianma Sanon, Blaise Sanou, l’Abbé Johanny, des chefs de village de Tounouma, de Dogona et de Borodougou interviennent dans le film. L’équipe a mis son séjour au Burkina à profit pour leur présenter le film qui a déjà été favorablement accueilli au festival du film en Autriche.

 

Au nombre de ses projets, Eric Bayala travaille à établir un partenariat entre une université autrichienne, le Management Center Innsbruck et l’Université Polytechnique de Bobo (UPB) dans les domaines de l’économie, de la santé et des échanges d’étudiants et de professeurs. A travers son association Sahel-Tyrol, il a également l’ambition d’octroyer des microcrédits aux femmes afin qu’elles puissent mener des activités génératrices de revenus. Le dernier projet concerne la création, au Burkina Faso, d’une structure de production de films documentaires, de clips et de promotion d’artistes musiciens. En 2011, l’association Sahel-Tyrol dont Eric est le Président compte organiser la fête du Burkina Faso en Autriche. L’objectif, c’est d’inciter les hommes d’affaires autrichiens à venir investir au Burkina Faso. Tous ces projets bénéficient du soutien de l’ambassadeur du Burkina Faso en Autriche, Salif Diallo.

 

Source le faso.net



18/08/2010
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