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Manwdoé : « J’ai appris la dislocation du groupe Yeleen sur facebook »

L’ex-compagnon de Smarty du groupe Yeleen était en concert à Bobo-Dioulasso les vendredi 21 et samedi 22 septembre 2012 à l’Institut français. Pari réussi, pourrait-on dire. Manwdoé a tenu en haleine pendant ces deux nuits le public bobolais sortie nombreux. Il nous parle dans cette interview, de sa carrière solo, ses relations avec les autres artistes burkinabè, celles d’avec son ami Smarty, ses projets (…).

 

 

Comment Manwdoé se sent-il dans sa nouvelle carrière solo après la dislocation du groupe Yeleen ?

En toute sincérité, je me sens très bien dans cette nouvelle carrière solo. Je vis d’autres expériences musicalement et humainement. Et cela m’enrichit beaucoup.

 

Comment se comporte votre nouvel album sur le marché ? Est-ce que ça marche ?


L’album marche beaucoup plus au Tchad. C’est carrément un succès national. Mais au niveau du Burkina Faso, ça ne cartonne pas aussi fort. C’est peut être parce que j’ai mis du temps puisqu’il y a juste un mois que je suis là. Le but de l’album n’est pas qu’il marche forcement. On a pris du temps à écrire des chansons avec beaucoup d’amour et de passions. Je pense que c’est cela le plus important. Et puis, j’ai assez de dates pour des concerts au Burkina Faso, au Tchad, en Europe…

 

Où est-ce que vous comptez évoluer. Au Burkina Faso ou au Tchad ?


C’est une question un peu ambigüe, parce que j’estime qu’un artiste n’a pas de territoire. Partout où ta musique ira, et si le besoin se fait sentir, il faut la suivre.

 

Vous venez d’avoir votre nationalité il y a près d’un mois, est-ce que vous vous sentiez le besoin d’être Burkinabè ?


Je pense que je l’étais déjà. La nationalité n’est qu’une formalité.

 

Est-ce que cela pourra rapporter quelque chose dans votre carrière ?


Au niveau de la reconnaissance, c’est une grande satisfaction morale. Elle va m’éviter aussi de payer toujours mon visa. Puisqu’étant de l’Afrique centrale, le visa me coûtait auparavant 30.000F CFA par an. De nos jours, il est passé à plus de 93 000F CFA.

 

Quel est le style musical dans lequel vous évoluez après la dislocation de votre groupe ?


Etant donné que les styles musicaux sont définis par les êtres humains et que je le suis aussi, je n’ai pas envie de définir mon genre musical. Je ne fais donc que de la musique. Je ne me pose pas de question sur le genre.

 

Retrouve-t-on du rap dans votre nouvel album


Non.

 

Pourquoi ?


Dans le groupe Yeleen, je ne faisais que du chant. Et c’est ce que je continue de faire.

 

Quels sont vos rapports avec les autres artistes burkinabè ?


Il y en a avec lesquels j’entretiens des rapports professionnels. Avec certains ce sont des rapports amicaux. Sinon que j’ai de très bons rapports avec beaucoup d’autres. Ceux avec lesquels, j’ai fait des chansons sont Sissao, Floby, Alif Naba, K-Djoba…. Par exemple Sissao m’a aidé dans les chœurs dans le nouvel album.

 

Manwdoé a-t-il toujours des contacts avec Smarty ?


Je ne vois pas l’intérêt de cette question sur un sujet qui perdure depuis une année. On ne parle que de notre séparation. Personnellement, je l’ai appris sur facebook et jusqu’à présent Smarty ne m’a pas encore dit pourquoi il a quitté le groupe. C’est donc le groupe qui n’existe plus, mais nos rapports humains restent. Il reste que je ne peux pas justifier cela devant tout le monde.

 

Qu’est-ce cela vous a fait d’apprendre une telle information sur des réseaux sociaux ?


Quand vous verrez Smarty, demandez lui pourquoi, il est passé par cette voie (facebook). Sinon, ce que j’ai ressenti en apprenant cette nouvelle n’engage que moi. Je ne peux pas le partager. De toute évidence, Smarty a énormément de potentiel. Moi j’aspire à d’autres choses et chacun ferra son chemin dans la musique.

 

Quels sont vos projets ?


Je vis une belle expérience de résidence de création avec un ensemble musical en France où je réside actuellement. Parallèlement je fais d’autres choses en Afrique. Je veux par exemple construire le mur de l’Ecole Songré. Après ces concerts au Burkina, je dois retourner en France pour un concert, puis au Tchad. J’envisage organiser un festival auquel vont participer Alif Naba, Awady, Floby et d’autres artistes tchadiens. L’émission Café de Papus Zongo sera aussi réalisée au Tchad ou les artistes pourront partager leur expérience avec ceux du Faso. Les fonds récoltés seront utilisés dans le parrainage de 200 enfants.

 

Un p’tit message à vos fans


C’est tellement important d’être soi. De vivre ses rêves et ne pas trop attendre des autres. Il faut toujours être reconnaissant et ne pas être complexé face à des situations. Ce sont de petites leçons de vie que j’ai apprises ces derniers temps. Et cela m’a amené à avoir une définition du mot star. Parce qu’à un moment je me posais la question à savoir pourquoi on dit de certains chanteurs qu’ils sont des stars. Parce que star en anglais, c’est l’étoile qui ne sort que la nuit. En cas de nuage, on ne la voit pas. Dès que tu aimes les hommes, ils t’aimeront aussi.

 

Interview réalisée par Bassératou KINDO

Source: L’Express du Faso



01/10/2012
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