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Smockey

Smockey:  percursseur du HIP HOP Burkinabé

 

 

 

Certains ont sursauté et froncé les sourcils devant tant d'audace ; d'autres s'en amusent encore, et nombreux sont ceux qui louent le courage de Smockey. Recevant son Kora du meilleur artiste hip-hop le dimanche de Pâques au palais des Sports de Ouaga, le rappeur burkinabè a en effet dédié son prix aux combattants de la liberté, au nombre desquels Kwamé N'Krumah, Patrice Emery Lumumba et l'incontournable Thomas Sankara.

 

 

Surnommé l'enfant terrible du RAP burkinabé, SMOKEY de son vrai nom Serge Martin BAMBARA est Né le 1 Janvier 1970. Il est auteur compositeur arrangeur et producteur. Homme au multiple casquette.

 

Dans les années 90, il revient au bercail dans le but de monter un studio pour donner une naissance véritable à la culture HIP HOP.

 

Il s'était déjà bien illustré dans la scène musicale française avec un single.

 

Comme pour respecter la maxime de la charité qui bien ordonnée commence par soi même, SMOKEY enregistre son tout premier album « EPITAPHE » dans son label ; en made in Burkina. 

 

L'année 2001 et l'arrivée de SMOKEY ont précipité ce changement qui s'opérait à pas de caméléon.

 

Tous les jeunes se ruent vers le studio ABAZON de SMOKEY et le rap explose au Faso. Cette période a donné du vent au rap Burkinabé si bien que l'influence du rap ivoirien s'y noyait. Les jeunes burkinabè voulaient faire du rap burkinabé à consonance burkinabé.
Avec SMOKEY, ce rêve s'est mis en marche donnant une identité à ce mouvement au Faso ; pas seulement une identité mais aussi une référence et une véritable tribune d'expression pour la jeunesse.

 


Il croyait en ce qu'il pensait et avait conviction et foi en son projet.



Cet album met les gazs dans un domaine qui ne disait pas son nom : rejeté, critiqué et même réputé pour être un milieu de drogue et de débauche.
Le rap n'avait guerre de beaux jours devant lui quand il fallait chaque fois poser sur les beats d'artistes ou de DJ que personne ne connaissait pas. Pour le commun des mortels dans l'environnement de géographique et historique, la musique de revendication connue était le reggae. « Juste un conflit de génération ; la peur du changement, de voir qu'une nouvelle forme qui ne leur appartient pas et dans laquelle ls seraient ignorants et hors gamme »

 


En 2004 il sort son 2èm album intitulé « ZAMANA » Le studio donne le meilleur de lui-même dans les mains de maître de SMOKEY ; les empreintes burkinabè s'y sentent avec l'usage de rythmes traditionnels.



Le maxi « VOTER POUR MOI » qui est une ouverture à la voie de la maturité a défini la ligne du professionnalisme du studio ABAZON.
Et cela s'est confirmé avec la victoire de SMOKEY pendant les KUNDE 2006. « Trophée récompensant le meilleur artiste de la musique Burkinabé ».

En cette année 2007 le jeune Bissa (ethnie du Burkina Faso) sonne la maturité avec la sortie de l'album « CODE NOIR »

Un album bien bâti de 12 ou 13 titres dépend de son angle de vision.
Dans cet album, l'enfant du boulgou (région d'origine de smokey) ramène les mélomanes dans les racines de son pays avec beaucoup de sources traditionnelles.
Quatre ans séparent les deux derniers albums et cela est de bonne guerre. CODE NOIR est un album qui sonne la maturité et dans les textes et la construction de la mélodie.



Il est né dans la douleur comme toute bonne œuvre artistique.
Une de cette douleur a été que l'artiste s'est auto censuré pour des raisons personnelles.
L'artistes aurait reçu des propos ne lui permettant pas de mettre le 13ème titre « A QUI PROFITE LE #C# comme Crime ».
Le titre en question parle des évènements du 15 octobre 1987 qui ont emporté le président Thomas SANKARA.
Il contient des discours de cette nuit là et des déclarations qui ont suivi le coup d'Etat et l'assassinat du capitaine de la révolution burkinabé.
Le tube n'est donc pas sur l'album que vous achèterez mais il est disponible sur le site de l'artiste. www.smokey.net


SMOKEY est devenu un artiste qui dérange dans son propre pays et cela s'est empiré avec la sortie de « CODE NOIR » l'artiste très souvent victime d pressions, pressions qui d'ailleurs avaient conduit à l'extraction du tube « à qui profite le C » de son dernier opus. Les concerts de l'artistes semblent de pus en plus faire l'objet de toutes sortes de manigances. Si on ne lui demande pas de ne pas jouer certains tubes on lui retire tout simplement des marchés de prestation qui avaient été savamment signés sans motifs valables. Tel a été le cas des kundé 2007 où SMOKEY devait prester et ce n'est que la veille de la manifestation que l'artiste a été informé par téléphone de la non effectivité de son passage par le commissariat général des kundé. Les raisons évoquées étaient : un problème de timing et ils ont jugé de biffer le passage de SMOKEY le kundé d'or sortant et qui venait de mettre un album sur le marché.
Cette argumentation ne tient pas du tout débout car si c'était vraiment un problème de timing, l'absence de LOKUA KANZA devrait résoudre le problème. Si les kundé sont un espace de promotion et de récompense des artistes burkinabè avec la sortie de l'album de SMOKEY il y'avait au moins une bonne raison pour qu'il joue 3mn.



12/04/2010
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