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Jocelyne Ouédraogo: « Nous produisons et commercialisons des produits de qualité »

Le vendredi 16 août 2013, nous avons été à la rencontre de Jocelyne Ouédraogo, responsable de l’unité de transformation des fruits du Burkina (UTFB). L’ossature de nos échanges avec Mme Ouédraogo a porté sur les activités menées par l’UTFB. L’interview a été réalisée au sein de la structure.

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Lefaso.net : Nos internautes peuvent-ils mieux vous connaître s’il vous plaît ?

Mme Ouédraogo : Je suis Jocelyne Ouédraogo. Je suis enseignante à la retraite depuis décembre 2011. Auparavant, j’étais encadreur pédagogique des élèves professeurs à l’université de Koudougou. Actuellement, je m’occupe de mon unité de transformation de fruits.

 

Parlez-nous de vos activités ?

Nous avons mis en place une unité de transformation des fruits locaux essentiellement et ceux d’ailleurs. Nous transformons ces fruits en granulés pour des jus instantanés. Ces granulés sont prêts pour la consommation. Il suffit de les diluer complètement dans la quantité d’eau prévue et on obtient le jus. Nous faisons également des granulés de mil pour la bouillie, des gâteaux.

 

Citez-nous des exemples de fruits que vous transformez dans votre unité ?

Les fruits que nous utilisons le plus sont : le tamarin, les lianes, le bissap, le gingembre, le citron, l’ananas, le pain de singe, les mangues… Aussi, faisons-nous le mélange entre ces différents fruits pour obtenir des cocktails. Nous faisons par exemple de l’ananas au citron, le tamarin au gingembre…

Nous expérimentons actuellement la production de granulés de karité. Nous vendons le karité séché déjà ainsi que le jus qui est apprécié. Si nos clients apprécient les granulés de karité, dès l’an prochain nous les ajouterons à notre production.

 

Comment procédez-vous pour faire le séchage de ces fruits ?

Pour le séchage, nous utilisons deux types de séchoirs : les séchoirs solaires et les séchoirs à gaz. Nous commençons par l’extraction des jus de ces différents fruits. Nous les incorporons dans du sucre et les séchons. Pour les séchoirs solaires, le séchage prend trois jours au moins et pour les séchoirs à gaz, le séchage nous prend deux jours.

 

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Depuis combien de temps évoluez-vous dans la transformation des fruits ?

Nous avons commencé depuis 2001. Notre unité était installée à Koudougou. Actuellement, nous sommes à Ouagadougou.

 

Combien de personnes employez-vous ?

Nous avons deux productrices principales, une vendeuse à la boutique. Nous avons aussi des temporaires notamment des étudiants qui viennent prendre les granulés chez nous et les revendent pour se faire un peu de sous.

 

Qu’est ce qui vous a conduit dans la transformation des fruits ?

L’idée m’est venue d’une amie qui faisait les granulés de bissap. Elle m’a montré comment on en faisait et j’ai étendu ces connaissances que j’ai acquises à d’autres fruits. Nous valorisons ainsi ces fruits et nous augmentons leur durée de vie car la plupart sont vite périssables.

Biologiste de formation, j’ai mis cela à profit pour que ce que nous produisions soit hygiénique.

Quel est votre circuit de distribution ?

Pour le moment, nos produits sont commercialisés dans les grandes surfaces surtout : boutiques Total, Scimas, la Surface… Cependant, ces supers marchés prennent nos produits à 400 F CFA (au lieu de 500 F CFA) le sachet. Ils les revendent à 750 F CFA. Du coup, ils bénéficient plus que nous qui produisons.

 

Parlez-nous des prix de vos produits.

Nous avons des produits qui coûtent 100 F CFA ou 200 F CFA. Mais généralement, les sachets de granulés sont à 500 F CFA. Le sachet de granulés de 500 F CFA permet d’obtenir un jus d’au moins 1L (sinon plus pour ceux qui n’aiment pas le sucre). Nous faisons le dosage de sorte que les différents goûts soient perceptibles au moment de la consommation.

 

Quel est l’intérêt d’une telle activité pour vous ?

Je me suis lancée dans la transformation des fruits par plaisir. C’est une activité qui me procure beaucoup de satisfaction. Aussi, étant à la retraite, je m’occupe utilement et je reste active. Donc, je joins l’utile à l’agréable car je me fais un peu de sous et chaque fois que nous finissons de concocter un jus, que les clients nous font un bon retour, cela nous satisfait davantage.

 

Rencontrez-vous des difficultés particulières ?

Les difficultés que nous rencontrons sont essentiellement d’ordre financier qui influe sur notre production.

Nous avons obtenu un crédit à la petite et moyenne entreprise que nous remboursons mensuellement. Cela augmente considérablement nos charges donc constitue pour nous un problème majeur.

 

Rencontrez-vous des difficultés relatives à la distribution de vos produits ?

La distribution de nos produits se passe bien car nous produisons en très petites quantités pour le moment. Actuellement, la maison de l’entreprise a financé une étude de marché qui nous l’espérons, nous permettra de booster notre chiffre d’affaires. Les enquêteurs sur le terrain, ont montré nos produits et donné en plus nos contacts à de potentiels prospects. Nous attendons les résultats de l’étude pour mieux nous organiser.

 

Quel est votre mot de la fin ?

Nous invitons les gens à acheter ce que nous produisons. Pour, nous c’est le meilleur soutien que nous puissions avoir. Nous mettons à la disposition de la clientèle, des produits de bonne qualité en tenant compte de leurs attentes. L’hygiène est de rigueur en plus.

Nous produisons et commercialisons les mangues séchées, les granulés de mil pour la bouillie, le fonio, granulés de pain de singe, les granulés ananas tamarin gingembre… Tout le monde y trouve son compte. Venez et jugez nous par vous-même.

Je vous remercie.

 

Interview réalisée par Patindé Amandine Konditamdé

Source: Lefaso.net



23/08/2013
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