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Il vole un bélier et perd 60 mille francs sur les lieux

La fête de Tabaski est passée mais cette histoire continue d’alimenter les débats au grin. A deux jours de la fête, un vieux de la zone non-lotie du secteur 22 reçoit la somme de 40 mille FCFA de la part de son fils qui réside à San-Pédro en Côte d’Ivoire. Cet argent lui a été apporté par le soin de son voisin ; un apprenti de camion remorque à qui il avait remis une lettre pour son fils. Ce dernier a fait des efforts pour lui envoyer cette somme pour qu’il puisse s’acheter un mouton pour la fête. Le vieux était heureux car il allait pouvoir imiter le geste du patriarche Abraham.

 


 

Il alla se payer un bélier selon sa bourse. La fête reste encore deux jours. Il faut beaucoup de vigilance autour de ce bélier avec tous ces voleurs qui rôdent ces temps-ci. Le vieux monte la garde sur son bélier la nuit tombée. Il ne dort pas. Dès qu’il entend un bruit quelconque, il ouvre la fenêtre pour s’assurer que l’enclos où se trouve le mouton est intacte. La première nuit tout s’est bien passé. La dernière nuit avait la fête, le vieux était toujours sur le qui vif. Il refuse de dormir et compte veiller pour la dernière nuit. Entre temps, il sentit qu’il a sommeil.

 

Que faire ? Il songea à prendre l’ablution pour faire des prières surérogatoires. Il rentra dans sa chambre et fit deux rakates. Juste à la fin, il entendit un bruit venant de l’enclos. Il sortit rapidement mais trop tard la petite porte en tôle de l’enclos était ouverte. Le mouton n’y était pas. Le vieux se retourna dans la chambre, prit une torche et alla constater effectivement que le mouton n’était plus là. Il voulait se retourner mais son regard s’attarda sur un petit objet tombé juste à la porte de l’enclos. Il s’agit d’une porte monnaie en peau. Le vieux le ramassa. Il contenait une somme de 60 mille FCFA en coupure de 5 mille FCFA. Il ne dit plus rien. Il rentra se coucher. Le lendemain de bonne heure, il alla se payer un gros bélier avec la somme qu’il a ramassé.

 

Il s’est dit que cet argent appartient certainement au voleur de son mouton et que c’est Dieu qui a agit ainsi. Grâce à Dieu, il a pu immoler son bélier comme le veut la tradition. Celui qui a raconté l’histoire au grin a ajouté que les enfants du vieux disent avoir remarqué les mouvements de va et vient d’un jeune homme sur la voie qui passe devant leur cour.

 

Comme s’il était à la recherche d’un bien qu’il a perdu. Mais comme il n’a pas demandé à quelqu’un, alors personne ne s’est intéressé à lui. Dans tous les cas, le voleur en question n’a pas réussi à gâcher la fête du vieux. « En voulant trop gagner, parfois on perd ». Cette morale de la Fontaine peut bien s’appliquer à cette histoire. Le voleur avait jusqu’à 60 mille FCFA mais cela ne le suffisait pas ; il voulait encore d’avantage et finalement il a acheté le bélier de 40 mille FCFA du vieux à 60 mille FCFA.

 

« Le petit fakir toujours dispos »

Source: L’Opinion



07/11/2012

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