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Mutilations génitales féminines Tolérance zéro d'ici 2015

Atteindre la tolérance zéro d’ici à 2015

 

       Le Réseau droits humains/Mutilations génitales féminines organise du 5 au 9 juillet 2010 un atelier de formation en droits humains, en mutilations génitales féminines et en santé de la reproduction. Les travaux de cet atelier ont débuté le lundi 5 juillet 2010 à Ouagadougou.

 

Renforcer les compétences des membres du Réseau en droits humains/Mutilations génitales féminines (DH/MGF) en abordant la question de la santé de la reproduction et des liens qui existent entre ce concept, l’excision et les droits humains fondamentaux.

 

Tel est l’objet de l’atelier de formation en droits humains, en mutilations génitales féminines et en santé de la reproduction qui se tient du 5 au 9 juillet 2010 à la maison de la Femme de Ouagadougou.

 

La pratique de l’excision, faut-il le rappeler, demeure un fléau social aux conséquences douloureuses et souvent irréversibles sur la santé physique et mentale et sur l’épanouissement harmonieux des victimes, voire des couples tout entiers.

 

Selon les statistiques, au Burkina Faso, des milliers de femmes et de filles sont soumises chaque année à cette pratique qui compromet leurs chances de mener une vie reproductive normale.

 

Selon le rapport d’évaluation des actions du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), de 1990 à 2005 on observe une persistance des MGF avec une prévalence de 49,5% pour les femmes et les filles de 0 à plus de 60 ans, un rabaissement de l’âge des victimes (zéro à sept ans), une non-prise de conscience des liens entre les méfaits de l’excision et l’atteinte aux différents droits de la fille et de la femme,

 

une timidité d’application de la loi par les praticiens du droit, une méconnaissance des conséquences des MGF et de la loi contre la pratique de l’excision due à l’inaccessibilité de certaines populations à l’information sur les mutilations (les conséquences et la possibilité de réparation des séquelles des MGF).

 

Vu les défis qui restent à relever dans la lutte contre l’excision, la coordonnatrice du Réseau et présidente de la Coalition burkinabè pour les droits de la femme (CBDF), Elisabeth Kaboré, espère qu’au sortir de cet atelier les participants seront des « acteurs et actrices pour l’atteinte des objectifs fixés par l’agenda commun de la "Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine" d’ici à 2015 ».

 

Même son de cloche chez le chef de service Suivi-évaluation de la coopération et de la recherche du Secrétariat permanent du CNLPE, Ibrahim Tall, représentant la secrétaire permanente dudit comité pour qui les participants seront « des relais dans la formation des relais du Réseau ».

 

Rappelons que c’est dans le cadre de la promotion de l’abandon des MGF que le CNLPE, en collaboration avec la Coalition burkinabè pour les droits de la femme (CBDF), a mis en place un Réseau droits humains/Mutilations génitales féminines qui regroupe dix-huit (18) organisations de la société civile. Cette formation s’inscrit donc dans le cadre de la mise en œuvre des activités du plan d’action du réseau DH/MGF validé en décembre 2009 où trois enjeux ont été identifiés :

- renforcement des capacités des membres du Réseau en DH/MGF ;
- promotion de l’abandon de la pratique des MGF par une approche basée sur les DH ;
- recherche/étude/suivi-évaluation.

 

(source l'observateur)

Esther Konsimbo



06/07/2010

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