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BURKINA-CINEMA-INFRASTRUCTURE

L’institut ‘’Imagine’’ de Ouagadougou continue son chemin malgré les ressources limitées.

Ouagadougou, 8 mars (APS) – L’institut de formation en cinéma, télévision et multimédia ‘’Imagine’’ qui a fêté ses huit ans d’existence le 28 février dernier, évolue ‘’dans le bon sens’’ même s’il fait face à la limite des ressources financières, a déclaré son fondateur et directeur, le cinéaste burkinabé Gaston Kaboré.

’’Ça évolue. Je pense que ça évolue dans le bon sens vu ce qu’on a pu attendre, malgré les limites objectives dues au manque de ressources’’, a dit Kaboré dans un entretien accordé à l’envoyé spécial de l’APS à la 22-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco, 26 février-5 mars).

‘’Le bilan est positif, pas seulement du point de vue statistique (plus de 700 professionnels passés à l’institut depuis huit ans). Je me réjouis surtout du fait que beaucoup de gens se réclament de l’esprit Imagine’’, a-t-il indiqué, précisant que, ‘’fait intéressant’’, les plus nombreux viennent du Nigeria.

Pour Gaston Kaboré, l’Institut a acquis ‘’l’internationalité’’ recherchée à ses débuts, en plus des Nigérians, des ressortissants de 23 pays dont le Togo, le Mali, le Niger, le Bénin, le Sénégal, le Tchad, la Zambie, le Zimbabwe, le Gabon font partie de ceux qui ont bénéficié d’une formation à ‘’Imagine’’.

Les ateliers concernent notamment l’écriture de scénarios de films radiophoniques, la prise de son en dramatique radiophonique, l’analyse de scénarios, le cinéma d’animation, la formation des comédiens de cinéma, la technique de la réalisation, le montage, etc.

Les trois niveaux de formation s’adressent aux jeunes débutants, aux professionnels déjà expérimentés et à des formateurs souhaitant transmettre leurs connaissances.

Le fondateur de l’institut regrette qu’il n’y ait pas encore eu de stage pour des lusophones, insistant particulièrement sur la question des ressources. ‘’On aurait pu faire beaucoup plus si les ressources étaient mobilisables’’, a-t-il dit à ce sujet.

‘’Il y a un esprit Imagine, a-t-il ajouté. Par exemple, une Nigériane et une Sud-Africaine, qui se sont rencontrées ici, sont en train de monter un projet de documentaire sur les rapports entre le Nigeria et l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid’’.

Pour le Fespaco, l’institut réalise les Newsreel, un magazine à mi-chemin entre le reportage et le documentaire sur les activités de la Biennale des cinémas d’Afrique, objet singulier diffusé avant la projection des films dans les salles et à la télévision. Lors de la 22-ème édition, il a abrité un symposium sur les imaginaires, les mythes fondateurs et récits.

Prié d’esquisser des perspectives pour la structure, Gaston Kaboré a dit qu’il s’agit aujourd’hui de ‘’s’armer pour finir la première décennie d’existence et se projeter’’. Dans cette optique, il a été créé, en juin 2010, l’Association ‘’Institut Imagine’’, de droit burkinabé à vocation internationale.

‘’Elle a pour principal objectif de prolonger et de pérenniser l’activité de l’institut’’, explique Gaston Kaboré, ajoutant : ‘’J’en assure la présidence même si je ne me sens pas propriétaire de l’esprit Imagine fait de partage d’une vision, d’une expérience commune’’.

Kaboré précise que ‘’tout le monde peut être membre de l’association. Ce qui est intéressant c’est la façon dont les gens prennent possession de l’esprit +Imagine+. Les professionnels en ont fait leur affaire’’.

‘’Imagine’’ abrite un Pôle ‘’Archives audiovisuelles’’, qui a déjà organisé des formations pour des agents de la Bibliothèque nationale du Burkina Faso, de la Cinémathèque africaine, du Centre des Archives nationales, de la Télévision nationale du Burkina, du Musée national, de la Direction du Patrimoine.

‘’C’est très important ce travail, estime Gaston Kaboré. Ça va nous permettre de régler des problèmes dans bien d’autres domaines. Nous avons fait le pari de les rendre accessibles pour qu’elles (les archives) soient utilisées comme carburant pour nous projeter.’’

Selon lui, ’’si les gens reprenaient possession d’eux-mêmes en termes de mémoire, de connaissance d’eux-mêmes, on ferait un grand pas dans l’analyse et la compréhension de notre présent ainsi que la préparation de l’avenir’’.

‘’C’est utile de réfléchir et de capitaliser pour l’action d’aujourd’hui et les projets de demain’’. Il remplit ainsi sa principale mission qui est ‘’la restauration d’une forte identité africaine à travers les arts, les cultures et les imaginaires des peuples africains’’.

Auteur: Aboubacar Demba Cissokho

Source: Agence de Presse Sénégalaise



11/03/2011
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